Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Comme prévu, ce discours de Cleveland était avant tout consacré à l'économie et à l'emploi. Le président américain a annoncé de nouveaux allègements d'impôts
Pour les entreprises, d'abord : « Il faut les autoriser à déduire de leurs impôts la totalité de leurs coûts d'investissements », estime Barack Obama. La mesure devrait coûter 200 millions de dollars sur deux ans. L'essentiel sera remboursé plus tard, à l'Etat fédéral.
Le président annonce aussi des allègements fiscaux pour les particuliers. Mais pas pour tous. Barack Obama a exclu de reconduire les mesures votées sous le président Bush en 2003. Des mesures en faveur des foyers gagnant plus de 250 000 dollars par an. « Ce n'est pas pour punir les gens qui sont mieux lotis, a affirmé Barack Obama. C'est parce qu'on ne peut pas se passer de 700 milliards de dollars ».
Discours sur l'économie, donc. Mais politique, aussi. A cinq ou six reprises au moins, le président américain s'en est pris à l'opposition. « C'est la politique de ces dix dernières années qui a mené notre économie là où elle se trouve », a affirmé Barack Obama qui reproche à ses adversaires de faire barrage à ses réformes pour des raisons purement électorales.
Les élections de mi-mandat auront lieu dans moins de deux mois. Et les sondages sont catastrophiques pour le camp de Barack Obama.