Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le plan de relance de 800 milliards de dollars de 2009 ayant été impopulaire, l’administration Obama évite d’utiliser le terme, et distille les aides à petite dose. Lundi, dans le Wisconsin, c’était 50 milliards pour moderniser l’infrastructure routière, ferroviaire et aérienne.
Aujourd’hui, dans l’Ohio, Barack Obama va être un peu plus généreux : 200 milliards en avantages fiscaux aux entreprises, dont 100 milliards pour la recherche-développement. Cet influx d’argent fédéral pourrait aider les Etats-Unis à se relever, et à changer l’humeur dépressive des électeurs, mais seulement si l’effet pouvait s’en faire sentir immédiatement.
Les républicains en tête des sondages
Or, il est pratiquement impossible que le Congrès approuve les fonds que demande la Maison Blanche avant les élections de mi-mandat du 2 novembre. Les républicains, qui sont en tête des sondages, n’ont aucunement l’intention d’aider les démocrates. Avant même l’annonce du plan, les leaders républicains l’ont déjà descendu en flamme, en affirmant qu'il ne créera pas d’emplois et ne fera qu’augmenter le déficit.
Avec les sondages alarmistes qui prédisent un désastre pour le parti au pouvoir, Barack Obama a du pain sur la planche pour limiter les dégats. Tout ce qu’il peut faire, déclare CBS, faute de pouvoir changer dans les 2 mois la situation, c’est, comme il l’a fait en 2008, vendre aux Américains de l’espoir.