Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
On pourrait presque parler d'une bonne surprise, les analystes ayant envisagé jusqu'à une perte nette de 120 000 emplois, sur le mois d'août. L'économie américaine a détruit le mois passé 54 000 emplois de plus qu'elle n'en a créés, c'est donc la moitié, même un petit peu moins. Et c'est au secteur privé, le meilleur baromètre, ici aux Etats-Unis, que cette relative bonne nouvelle est dûe.
Les entreprises de ce secteur ont en effet créé 67 000 emplois, le mois dernier. C'est bien plus que les estimations qui avaient été faites, mais cela n'empêche pas le taux de chômage de remonter de 0,1% pour s'établir à 9,6 points. Un niveau record qui n'avait pas été atteint depuis le mois de mai.
Et c'est la mauvaise nouvelle que souligne ce rapport. Le secteur privé ne parvient pas à prendre le relais de l'Etat, en matière de créations de postes. L'administration avait massivement embauché à l'occasion du recensement décennal, ici aux Etats-Unis. Postes temporaires dont 114 000 sont arrivés à terme, au mois d'août. Voilà qui pèse lourd dans la balance.
Barack Obama s'est exprimé vendredi depuis la Maison Blanche. Le président américain salue ces « nouvelles positives » tout en soulignant que ce n'est pas assez. Au cours de chacun de ses derniers discours, le chef de l'Etat a remis l'économie et l'emploi en tête de ses priorités. Et lundi, aux Etats-Unis, c'est Labour Day, le jour de la fête du travail.