Avec notre envoyée spéciale à Copiapo, Claire Martin
Tout sourire, les familles reviennent vers leurs tentes, le téléphone portable à l’oreille, racontant la nouvelle à ceux qui ne sont pas là. La vidéo qui leur a été diffusée hier dure environ 30 minutes. Luis Urzua y apparaît comme l'un des leaders des 33 mineurs. Son frère, Jaime, vient de le voir sur grand écran. Il a encore les larmes aux yeux.
Les mineurs s'organisent
« Ils sont bien rasés, propres, avec le moral super haut. Ça m’a ému quand je les ai entendu tous. Leur regard, leur expression, leur manière de parler entre eux, de faire des blagues. Même les ingénieurs sont surpris par leur organisation, raconte-t-il. Ils sont divisés en deux groupes (...) Ils ont des lits, un espace bien ample pour bouger. Ils sont même en train de travailler là-dessous ! Ils ne sont pas juste en train d’attendre. Ils sont en train de déplacer de la terre, en train de planifier comment déplacer une partie de la roche, pour faire plus d’espace quand la sonde arrivera. »
Les propriétaires demandent « pardon »
Parmi les 33 mineurs, aucun n’a demandé jusqu’ici d’anxiolitiques ou de somnifères. Ils portent des vêtements neufs, transmis depuis la surface, ils sont rasés de près. Ils se sont vaccinés contre les épidémies. Leur santé est optimale. Aujourd’hui, ils recevront leur premier plat chaud : riz-poulet au menu ! Dans le même temps, les deux dirigeants de la mine ont demandé « pardon » devant le parlement, lors de débats retransmis à la télévision.