Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En gelant les avoirs de quatre hauts fonctionnaires, trois entreprises d’Etat et cinq agences gouvernementales, Washington veut couper des fonds qui vont au développement du programme nucléaire nord-coréen. Tous sont soupçonnés « d’activités illicites et trompeuses ». Parmi celles-ci, figurent l'achat d’articles de luxe pour le régime de Kim Jung Il, le trafic de drogues, le blanchiment d’argent et la contrefaçon de monnaie.
Mesures punitives
Après le torpillage d’un navire sud-coréen, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait prévenu le gouvernement de Pyong Yang qu’il devait s’attendre à des mesures punitives. Elles ont été annoncées par le sous-secrétaire au Trésor, Stuart Levey, qui a expliqué que les Etats-Unis n’étaient pas prêts à récompenser la Corée du nord, simplement parce qu’elle semble disposée à reprendre les pourparlers à six. L’officiel américain a fait miroiter à Kim Jong Il tous les avantages qu’il pourrait retirer d’un abandon de ses ambitions nucléaires : levée des sanctions, assistance économique et normalisation des relations.
Conversation sur Twitter
Le porte-parole du département d’Etat, Philipp Crowley, a pour sa part déclaré :« Nous attendons de voir si la Corée du Nord est vraiment attachée à la dénucléarisation ». Et puis profitant de l’abonnement apparent du régime de Kim aux réseaux sociaux Twitter et Facebook, le porte-parole américain demande aux dirigeants dans un tweet : « Allez vous laisser vos compatriotes utiliser le site de micro-messages ? ».