Avec notre correspondant à Washington Jean-Louis Pourtet
Toutes les télévisions nord-américaines ont montré les soldats de la quatrième brigade de la deuxième division d’infanterie franchissant la frontière séparant l’Irak du Koweit. « Un moment historique », a déclaré sur MSNBC, Philippe Crowley, le porte-parole du département d’Etat, ministère qui va maintenant assumer une bonne part des tâches effectuées par l’armée. A partir du 31 août, il n’y aura plus que 50 000 militaires, dont la mission sera de former les forces de sécurité irakiennes et de servir de conseillers.
En déplacement dans l’Ohio, le président Obama a affirmé qu’il avait tenu sa promesse de ramener le nombre des effectifs de 90 000 à 50 000 soldats. Il a réaffirmé que ceux qui restent seront rapatriés à la fin de l’année prochaine.
Pour marquer le début de ce nouveau chapitre, un nouvel ambassadeur, James Jeffrey, est arrivé à Bagdad.
L'un de ses prédécesseurs, Ryan Crocker, souligne cependant que la mission des Etats-Unis n’est pas pour autant terminée. C’est une période de transition qui va demander de la patience, affirme-t-il. Un jeune sergent interviewé par CNN a déclaré : " Nous avons fait tout ce que nous avons pu : c’est maintenant a l’armée et à la police irakienne de prendre le relai”. Mais le pourront-elles ? Un général irakien a souhaité que les Américains restent jusqu’en 2020.