Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Les nouvelles directives de l'OTAN sont en vigueur depuis le 1er août. Elles précisent notamment les conditions dans lesquelles les forces étrangères peuvent tirer ou ordonner une frappe aérienne. Avant d'avoir recours à la force, elles doivent s'assurer qu'aucun civil ne puisse être blessé, sauf si l'armée afghane ou des militaires de l'OTAN sont en danger.
Ces directives ne constituent en rien une révolution. Le général Stanley McChrystal, le prédécesseur du général David Petraeus à la tête des forces internationales en Afghanistan, avait déjà fait de la réduction du nombre des pertes civiles, l'une des priorités de l'OTAN.
Le « code de conduite » des talibans
Les talibans viennent eux-aussi de distribuer à leurs commandants sur le terrain un nouveau guide de conduite. Le document de 69 pages insiste également sur la nécessité de protéger les civils. Sauf s'ils travaillent pour les « infidèles », c'est-à-dire pour le gouvernement afghan ou les forces étrangères.
L'OTAN a réagi en affirmant que ces directives des talibans ne reflétaient pas la réalité du terrain. Selon l'Alliance atlantique, les insurgés auraient tué 220 civils, sur le seul mois de juillet.