La lutte contre la corruption semble s'engager en Afghanistan

En Afghanistan, un ancien général de la police des frontières de l'ouest du pays a été condamné à dix ans de prison et 14000 dollars d'amende pour corruption. Il était accusé d'avoir aidé des trafiquants d'opium à passer leur marchandise en Iran. Un autre général, affecté au ministère de l'Intérieur afghan, vient également d'être arrêté.

Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu

L'ex-général Mulham, 60 ans, était le chef de la police des frontières des provinces d'Hérat, Farah et Badghis. Arrêté il y a environ six semaines, il était accusé d'avoir touché 93 000 dollars de pots-de-vin.

Lors du procès, l'un de ses commandants a affirmé que le général Mulham avait fourni des uniformes et un pick-up de la police afghane à un trafiquant de drogue de la région d'Hérat pour qu'il puisse passer sans difficulté la frontière iranienne. Les procureurs ont également diffusé un enregistrement d'une conversation téléphonique entre le général Mulham et ce même trafiquant à propos d'une cargaison de drogue bloquée à la frontière turkmène.

La lutte contre la corruption est officiellement une priorité du gouvernement afghan. La nouvelle Agence de lutte contre les crimes majeurs, soutenue par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a récemment demandé au président afghan Hamid Karzaï l'autorisation de poursuivre trois membres de cabinet ministériels. Cette requête n'a toujours pas abouti. Selon le Wall Street Journal, Hamid Karzaï se serait plaint que les enquêteurs visent des membres de son entourage proche.
 

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