Insidieuse et pernicieuse, la pollution du Golfe du Mexique reste toujours difficile à mesurer. Selon les autorités américaines, des traces de brut ont été détectées dans 5 Etats, sur 800 km de côtes, mais à des degrés divers.
Le pétrole est surtout visible au sud de la Louisiane, dans les bayous, où l'on a pu voir les pélicans englués dans de larges flaques de brut. Mais à d'autres endroits, les boulettes récupérées mesurent 1 à 3 centimètres de large et couvrent seulement 1% des plages.
Sur les côtes de Floride, des restaurateurs affirment ne pas avoir vu une seule goutte de pétrole en 3 mois. Dans le Mississipi, les professionnels du tourisme répètent : « Nos plages ne sont pas couvertes de brut ». Les images satellite permettent de mieux appréhender l'importance de la pollution, toujours présente, en mer.
La masse ressemble à une île et mesure 7 000 km2, une superficie presque équivalente à celle de la Corse. Les spécialistes estiment qu'une bonne partie du pétrole va se déposer au fond de la mer. Il sera ensuite poussé sur les plages en cas de tempête ou d'orage et cela peut durer dix ou vingt ans.