Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Pour la première fois depuis 87 jours, le pétrole ne s’écoule plus des profondeurs du golfe du Mexique. Les premiers tests conduits par BP sur son entonnoir géant sont encourageants, même si personne ne se hasarde encore, pour le moment, à crier victoire.
Le test vise à mesurer la résistance du puits endommagé. En plaçant à son sommet ce gros couvercle métallique qui pèse 75 tonnes, les ingénieurs espèrent en quelque sorte étouffer la fuite. Mais, ils veulent à tout prix éviter que la pression exercée sur le conduit du puits par le pétrole qui ne peut plus s’en échapper ne provoque d’autres fuites, à un autre endroit.
L’opération est d’autant plus délicate que l’équipement n’a jamais été testé à une telle profondeur, un kilomètre et demi en-dessous du niveau de la mer.
Près de trois mois après le début de la plus grande catastrophe écologique de l’histoire des Etats-Unis, tout le monde espère évidemment que cette fois-ci sera la bonne. Mais personne n’oublie qu’il faudra de toute façon des mois, voire des années, pour nettoyer les millions de barils de pétrole qui se sont déversés dans la mer.