Tony Hayward s'est rendu en famille le 19 juin dernier sur la très célèbre île de Wight, en Grande-Bretagne, pour y assister à une régate prestigieuse. Parmi les yachts en compétition, le « Bob » un voilier de luxe d'une valeur de 300 000 euros dont Tony Hayward est propriétaire avec deux autres personnes.
Un porte-parole a beau affirmer que peu importe où se trouve le patron de BP, il est toujours en contact avec ce qui se passe, le mal est fait : il donne encore une fois de plus l'impression de prendre à la légère la marée noire qui touche les côtes américaines du Golfe du Mexique. D'où l'ironie du secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, invité de la chaîne ABC :
« C'est une erreur, une grave erreur. Comme lorsqu'il dit qu'il est pressé de retrouver sa vie d'avant. C'est une nouvelle erreur dans une longue lignée d'erreurs… »
Il y a quelques jours, Tony Hayward avait en effet déclaré que personne n'avait plus envie que lui que tout cela se termine, parce qu'il était pressé de retrouver sa vie d'avant. Comme s'il oubliait que des centaines de kilomètres de côtes et des milliers de personnes sont affectées par la marée noire, sans parler de la faune et de la flore décimées par le pétrole qui s'échappe du puits depuis le 20 avril, donc depuis deux mois.