Tony Hayward ne s'était pourtant pas trop mal sorti de son audition devant le Congrès américain jeudi 17 juin. De l'avis de nombreux observateurs, étant donné ses bévues depuis la catastrophe, cela aurait pu être pire.
Le Directeur général de BP a essuyé les foudres des parlementaires américains tout comme son Président Carl Henric Svanberg que l'on disait sur la sellette. Finalement, chacun garde son poste mais Tony Hayward n'est plus en charge de la contre offensive marée noire au quotidien.
Apaiser l'opinion publique outre-atlantique
Il passe la main à Robert Dudley, un autre dirigeant, qui était, de fait, en charge du dossier depuis trois semaines, et qui a surtout l'avantage d'être citoyen américain. BP tente par tout les moyens d'apaiser l'opinion publique outre-atlantique. L'entreprise s'est ainsi engagée à créer un fond de 20 milliards de dollars pour couvrir les dommages de la fuite.
Le versement des dividendes aux actionnaires est suspendu pour trois trimestres. « Nous survivrons !», assure le patron de British Petroleum, ajoutant que « BP est une entreprise solide ». On ignore encore le montant final de la facture pour le groupe. Les estimations varient de 17 à 100 milliards de dollars pour les plus pessimistes.