Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Pour la première fois depuis le début de son mandat, Barack Obama avait choisi le cadre très solennel du bureau ovale pour s’adresser à ses concitoyens. Cette marée noire est la plus grave catastrophe écologique à jamais s’être produite aux Etats-Unis, dit-il : « Et ce n’est pas comme un tremblement de terre ou un ouragan qui font des dégâts en peu de temps, c’est plutôt comme une épidémie que nous devrons combattre pendant des mois ou même des années. »
Il faudra donc nettoyer et reconstruire. Et que ce soit bien clair, affirme Barack Obama, c’est BP qui va payer. Il recevra d’ailleurs, ce mercredi 16 juin, le président de l’entreprise pour lui annoncer la création d’un compte sous séquestre pour faire face aux indemnisations : « Et cet argent ne sera pas géré par BP. Pour être sûrs que les litiges soient réglés de façon rapide et juste, nous devons et nous allons faire gérer ce fonds par une autorité indépendante. »
Revoir les procédures de sécurité, mieux contrôler les pratiques de l’industrie pétrolière… Barack Obama s’engage à tout faire pour que ce genre de catastrophe ne se produise plus. Mais la marée noire lui donne aussi, malheureusement, l’occasion de plaider une fois de plus, pour le développement des énergies propres.