BP se retrouve bien seul pour porter le chapeau de la marée noire. Les opérations de nettoyage et de dédommagement des victimes lui ont déjà coûté plus de 3 milliards de dollars. De plus, BP a perdu la moitié de sa valeur boursière depuis l'explosion d'avril et n'est plus à l'abri d'une OPA hostile d'un concurrent.
Le groupe, qui possède 65% du puits responsable de la catastrophe, a demandé à ses partenaires dans l'affaire de prendre leur part du fardeau. La compagnie japonaise Anadarko pétroleum détient 25% du puits et donc une part des bénéfices escomptés de l'exploitation du pétrole.
Mais Anadarko a fait savoir qu'elle ne verserait pas les 272 millions de dollars que lui réclame BP. Motif : l'explosion serait la conséquence directe des décisions prises par BP et donc de son entière responsabilité. BP a également demandé 112 millions de dollars au groupe Mitsui Oil qui détient 10% du puits, mais pour l'instant Mitsui garde un silence prudent.