Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
BP a perdu la moitié de sa valeur boursière depuis l’explosion de sa plateforme de forage dans le golfe du Mexique en avril dernier. Le géant de l’industrie pétrolière serait prêt à vendre plus de 7 milliards d’euros d’actions à d’autres groupes ou à des fonds souverains du Moyen Orient, ce qui représenterait une prise de participation de 5 à 10%.
BP veut se protéger d’OPA (offre publique d'achat) hostiles, qui pourraient être lancées par des concurrents comme Exxon Mobil ou Shell. Le groupe français Total a fait savoir qu’il ne lancerait pas d’OPA mais n’a pas exclu le rachat d’actifs si BP en met en vente.
Payer les dégâts de la marée noire
Cette stratégie de BP est identique à celle utilisée par la Barclays, lors de la crise financière. Cette banque avait préféré emprunter de l’argent au Moyen Orient plutôt que d’être sauvée par une aide gouvernementale. Comme la Barclays, c’est dans les émirats, au Qatar et à Abou Dhabi que BP aurait trouvé cet argent frais, pour payer les dégâts de la marée noire du golfe du Mexique.
Des fonds souverains auraient déjà fait des propositions à BP. Ce sont les mêmes qui ont déjà investi massivement à Londres. L’un d’eux a racheté le grand magasin Harrods et veut racheter Canary Wharf, le nouveau quartier financier de Londres.