A partir des tous prochains jours et pendant les six prochains mois, des milliers et même des millions d'oiseaux vont passer par le golfe du Mexique, première étape de leur migration annuelle vers l'hémisphère sud.
Des canards, des oies, des hérons vont poser les pattes sur un sol qui leur est familier mais dans lequel ils risquent de se retrouver englués dans du pétrole.
La situation est d'autant plus dramatique que dans les bayous de Louisiane, toute tentative pour sauver un oiseau mazouté comporte autant de risques pour l'espèce que de chances de sauver l'animal. En effet, pour l'atteindre, les bénévoles lui courent souvent après au risque de l'épuiser ou d'écraser les nids et les œufs qui se trouvent au sol.
Or au cours de la saison de migration, 40 à 50 millions d'oiseaux vont traverser le golfe du Mexique. Pour qu'ils ne se posent pas dans le pétrole brut, les autorités envisagent de noyer d'immenses zones agricoles pour créer des marais artificiels ou les migrateurs pourront faire étape. Les agriculteurs qui accepteront de louer leurs terres pour ça, signeront un contrat de trois ans avec l'Etat. Signe que tout le monde s'installe dans la durée.