Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu
Selon la presse américaine, la Maison Blanche avait commencé à réfléchir à l’idée d’un échange d’espions avec la Russie dès la mi-juin 2010, avant même l’arrestation des 10 agents dormants. Le coup de filet a eu lieu plus tôt que prévu, parce que les enquêteurs avaient appris que certains d’entre eux s’apprêtaient à quitter définitivement les États-Unis dans le courant de l’été.
Une fois les arrestations effectuées et rendues publiques, c’est le directeur de la CIA, Leon Panetta, qui a directement pris l’affaire en main. Il a finalisé les détails avec le patron des renseignements russes, en lui fournissant la liste des personnes qu’il voulait inclure dans l’échange.
L’affaire rocambolesque de ces agents secrets russes, qui vivaient aux États-Unis en se faisant passer pour de paisibles citoyens américains, canadiens ou même péruviens, a donc fourni aux Américains un prétexte pour faire libérer les quatre personnes détenues en Russie. Des prisonniers qui, pour certains, avaient des problèmes de santé, et que Washington souhaitait sortir de prison au plus vite.
Un échange dont les termes ne sont pas très équitables, diront certains, puisqu’il semble bien que les fameux espions russes, installés aux États-Unis et surveillés par le FBI depuis des années, n’avaient pas réussi à espionner grand-chose.