Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu
En échange du plaider coupable, l’accusation a accepté d’abandonner les charges de blanchiment d’argent, pour ne garder que celle de complot visant à agir comme agents secrets au profit de la Fédération de Russie.
Au cours de l’audience, cinq des accusés, qui se faisaient passer depuis des années pour de paisibles citoyens américains, canadiens ou même péruviens, ont révélé leur véritable identité ; sur le groupe de dix espions, neuf étaient en réalité des citoyens russes, seule l’une des femmes était américaine, mais elle a accepté de s’installer en Russie avec ses comparses, contre la promesse d’un logement gratuit et de 2 000 dollars par mois.
Ici à Washington, on explique que la décision d’échanger des espions avec Moscou a été prise pour des raisons humanitaires et de sécurité nationale. Cela faisait près de 25 ans que la Russie et les États-Unis n’avaient pas eu recours à ce genre de pratique. Un scénario aux relents de guerre froide, pour une histoire décidément un peu trouble.
La presse ici estime que les agents secrets russes n’ont probablement pas eu accès à grand chose, la meilleure preuve en étant sans doute le fait que le FBI les avait placés sous surveillance depuis de longues années avant de se décider à intervenir.