Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Malgré le climat de tension qui a prévalu ces dernières semaines en raison de l'intrusion du narcotrafic dans les campagnes électorales, ce dimanche tout s'est déroulé dans le calme. Mis à part quelques plaintes et irrégularités, les autorités n'ont rapporté jusqu'à maintenant aucun incident violent.
En revanche, la grande inconnue de ces élections demeure le taux de participation qui risque d'être assez faible. Pour deux raisons : d'une part les pluies abondantes qui tombent dans certaine régions du pays pourraient perturber le scrutin ; d'autre part le climat d'insécurité, les menaces et la violence des narcotrafiquants qui ont cherché à intimider les électeurs afin qu'ils ne se rendent pas aux urnes devrait fortement contribuer à élever le taux d'abstention.
Néanmoins, les premières tendances indiquent que nombreux sont les électeurs qui vont voter, même dans les États du nord du pays qui sont les fiefs des cartels de la drogue. C'est d'ailleurs ces points chauds qui ont été placé sous haute surveillance. Afin de protéger le processus électoral et les bureaux de vote, le gouvernement mexicain a déployé des milliers de soldats et de policiers fédéraux chargés patrouiller les zones les plus sensibles de ces États frontaliers avec les États-Unis.