Des policiers enlevés à leur domicile et abattus, un centre de désintoxication attaqué, une fusillade dans un cimetière entre militaires et tueurs à gages, la guerre menée par les cartels de la drogue pour contrôler l'approvisionnement du marché américain s'est intensifiée. A la mi-juin, elle avait fait 200 morts en six jours.
Lors de son élection, il y a trois ans et demi, le président Calderon avait pourtant fait de la lutte contre le crime organisé, une priorité nationale. Le renfort de 50 000 militaires auprès des forces de police n'a finalement pas engendré la baisse des violences. Et en 2009, chaque jour, 21 personnes étaient tuées dans les affrontements entre narcotrafiquants.
L'influence des cartels au niveau politique dénoncée par les médias nationaux entache de sang, aujourd'hui, les élections locales. La menace devient permanente et interfère dans les décisions prises par les citoyens.
Ces organisations sont donc prêtes à frapper fort pour montrer leur puissance et leur détermination aux bandes rivales. Une manière aussi de dissuader les nouveaux candidats à la gouvernance de territoires influents, et malgré tous les efforts de la présidence Calderon pour vaincre les cartels de la drogue, ce mois de juin 2010 a été l’un des mois les plus violents depuis son arrivée au pouvoir.