Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Attentats contre les sièges régionaux des partis, intimidations, menaces et même assassinat de candidats. La violence engendrée par les cartels de la drogue n’a jamais autant pesé sur des processus électoraux qui cette fois ont été plombés par les balles des narcotrafiquants.
Cette violence a atteint son point culminant six jours seulement avant les élections. Lorsqu’un commando fortement armé exécutait le candidat du parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au poste de gouverneur du Tamaulipas, un État frontalier avec les États-Unis.
Cet assassinat a obligé le gouvernement du président Felipe Calderon à renforcer la sécurité personnelle des candidats et à placer sous haute surveillance ces élections qui même si elles ne sont que régionales auront des répercutions au niveau national.
Considérées comme l’antichambre des présidentielles de 2012, elles permettront de mesurer les forces en présences et de savoir si le PRI, qui gouverne 9 des 12 États en lice, réussira à augmenter son quota de pouvoir. S’il y parvenait, ce qui semble fort probable, il aurait alors toutes les chances de reconquérir la présidence qu’il avait perdue en 2000 après 70 ans de pouvoir sans partage.