Comparution d’espions russes présumés devant des tribunaux américains

Certains des onze espions russes présumés ont comparu jeudi 1er juillet 2010 devant des tribunaux de Virginie, de Boston et de New York aux États-Unis. Ils sont tous accusés d’espionnage et de blanchiment d’argent. Et si l’épouse de l’un des suspects a obtenu d’être mise en liberté sous caution, il est peu probable que les autres  bénéficient d’un tel régime. D’autant plus qu’un onzième espion présumé, arrêté dans un premier temps à Chypre, est actuellement en fuite.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Sur les cinq suspects ayant comparu à Manhattan, deux couples et la très sexy Anna Chapman qui semble sortie d’un film de James Bond, seule Vicky Pelaez, journaliste péruvienne va être remise en liberté provisoire. Sa caution a été fixée à 250 000 dollars, dont 10 000 en liquide. Elle devra porter un bracelet électronique et être assignée à résidence.

Son mari, Juan Lazaro, professeur dans une université de New York, a confessé, peu après leur arrestation, qu’il travaillait pour Moscou. Il a admis qu’il avait une fausse identité, qu’il n’était pas né en Uruguay mais en Russie et que les services de renseignements russes avaient payé pour sa maison new-yorkaise. Père d’un garçon de 17 ans, il a déclaré que même s’il aimait son fils, sa loyauté allait d’abord au gouvernement russe.

Pour refuser la liberté sous caution à la majorité des détenus, l’accusation a fait valoir deux arguments : la disparition du onzième espion, Christopher Metsos, appréhendé à Chypre, remis en liberté sous condition de se présenter devant la justice 24 heures plus tard, et qui s’est depuis évanoui dans la nature et aussi le fait que s’ils sont libérés jusqu’à l’ouverture de leur procès, les espions présumés pourraient fort bien, pour échapper à la justice américaine, aller se réfugier au consulat ou à la mission russe de l’ONU.

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