C'est une beauté, une rousse flamboyante aux yeux en amende. A Londres dès 2005, elle fréquente assidument les boîtes de nuit. Héritière oisive, cette fille d'ambassadeur russe au Kenya ? Eh bien non, même quand elle rentre à l'aube, elle travaille sans relâche toute la journée : dans la finance ou dans l'immobilier, jusqu'à créer sa propre agence en ligne.
Les services de renseignements américains l'ont mise sous surveillance six mois après son arrivée aux Etats-Unis où elle n'a séjourné qu'un an et demi. Anna Chapman aurait été piégée : un agent du FBI se serait fait passer pour un agent de liaison russe.
Rendez-vous est pris entre eux, il lui aurait demandé de transmettre un passeport à une autre espionne sur le territoire américain. La jeune femme se serait d'abord adressée à ses interlocuteurs russes habituels, qui lui auraient conseillé de rentrer en Russie après avoir rendu le passeport aux autorités. Arrivée au commissariat, elle est immédiatement arrêtée.
La justice américaine assure avoir suffisamment de preuves pour l'inculper d'espionnage. Mais ignore encore la nature des informations que cette fille de diplomate au physique de femme fatale a pu transmettre à Moscou.