Affaire d'espionnage: une femme fatale parmi les suspects

Neuf des dix personnes arrêtées aux Etats-Unis et soupçonnées d'espionnage au profit de la Russie, comparaissaient ce jeudi 1er juillet devant des tribunaux américains. Ils veulent demander leur mise en liberté sous caution. Une faveur que les juges risquent de leur refuser après que Chypre a perdu la trace du onzième, libéré mardi et aussitôt disparu. Parmi les suspects, la sublime Russe de 28 ans, Anna Chapman, ne devait pas comparaître, le juge lui ayant déjà refusé la liberté. Anna Chapman est la plus jeune des suspects et la seule à posséder un passeport russe. Fille d'un diplomate russe, fêtarde et voyageuse, les médias la présentent déjà comme la femme fatale du groupe.

C'est une beauté, une rousse flamboyante aux yeux en amende. A Londres dès 2005, elle fréquente assidument les boîtes de nuit. Héritière oisive, cette fille d'ambassadeur russe au Kenya ? Eh bien non, même quand elle rentre à l'aube, elle travaille sans relâche toute la journée : dans la finance ou dans l'immobilier, jusqu'à créer sa propre agence en ligne.

Les services de renseignements américains l'ont mise sous surveillance six mois après son arrivée aux Etats-Unis où elle n'a séjourné qu'un an et demi. Anna Chapman aurait été piégée : un agent du FBI se serait fait passer pour un agent de liaison russe.

Rendez-vous est pris entre eux, il lui aurait demandé de transmettre un passeport à une autre espionne sur le territoire américain. La jeune femme se serait d'abord adressée à ses interlocuteurs russes habituels, qui lui auraient conseillé de rentrer en Russie après avoir rendu le passeport aux autorités. Arrivée au commissariat, elle est immédiatement arrêtée.

La justice américaine assure avoir suffisamment de preuves pour l'inculper d'espionnage. Mais ignore encore la nature des informations que cette fille de diplomate au physique de femme fatale a pu transmettre à Moscou.

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