Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
La personnalité et les états de service du général Petraeus font l’unanimité ou presque dans la classe politique américaine. Les sénateurs qui auditionnaient mardi 29 juin le futur patron des forces alliées en Afghanistan ont en revanche laissé libre cours à leur inquiétude sur le cours de la guerre. Fallait-il, comme Barack Obama l’a annoncé il y a quelques mois, fixer à l’été 2011 la date butoir pour le début du retrait des troupes américaines ?
Les républicains répètent qu’ils ont toujours été opposés à ce que la date soit fixée d'avance, aujourd'hui plus que jamais, étant donné les difficultés rencontrées par les alliés sur le terrain.
Le génénral Petraeus, qui succède au général McChrystal démissionnaire pour cause de propos très critiques envers l’administration américaine, ne pouvait pas faire autre chose, pendant ces auditions, que de s’aligner sur la stratégie définie par Barack Obama.
Il a précisé toutefois que cette date de juillet 2011 marquerait le début du retrait, mais que son ampleur dépendrait évidemment de la situation sur place. De toute évidence nous serons encore présents en Afghanistan pendant très longtemps, a précisé le général, qui promet aussi d’être particulièrement attentif à minimiser le nombre de victimes civiles dans le conflit afghan.