La lutte contre al-Qaïda en Afghanistan finira par porter ses fruits selon le patron de la CIA

Après le limogeage du général McChrystal et son remplacement par le général Petraeus, l’Afghanistan a été au centre des discussions dans les talk shows politiques de ce dimanche 27 juin 2010. Parmi les invités des chaînes de télévision, le directeur de la CIA, Leon Panetta, qui, dans une rare interview sur ABC, a brossé un tableau réaliste de la situation.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Les Etats-Unis et leurs alliés sont-ils en train de gagner la guerre en Afghanistan ? C’est une question à laquelle le patron de la CIA n’a pas répondu. Mais il a défini ce que serait une victoire : un pays suffisamment stable pour ne pas devenir un sanctuaire pour al-Qaïda ou pour un mouvement taliban qui inviterait l’organisation islamiste à s’y installer. Il a reconnu que les talibans avaient intensifié leurs attaques récemment, mais bien qu’ils puissent paraître plus forts, ils sont en réalité plus faibles, a dit Leon Panetta, car nombre de leurs chefs ont été éliminés, notamment par des drones. En ce qui concerne al-Qaïda, ils ne seraient plus qu’entre 50 et 100 en Afghanistan. Mais Oussama Ben Laden reste introuvable.

Selon le directeur du renseignement, les Etats-Unis n’ont plus eu d’informations précises sur le lieu où il se cachait, depuis le début des années 2000. «De toute évidence, il sait se terrer dans la région tribale du Pakistan». Mais Panetta s’est dit confiant qu’il serait un jour capturé. Il estime que des progrès ont été accomplis au cours des neuf ans que dure la guerre. «C’est plus dur et plus lent que nous ne l’avions anticipé», a-t-il noté, ajoutant que la clé du succès ne dépendait pas seulement des Etats-Unis et de leurs alliés, mais de la capacité des forces afghanes à prendre la relève et à maintenir la stabilité après le départ des forces de la coalition.
 

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