Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Cela fait maintenant un peu moins d’une semaine que BP a installé une sorte d’entonnoir sur le puits pour capter et aspirer une partie du pétrole, qui est récupéré par un bateau à la surface.
La compagnie affirme récupérer de cette manière 15 000 barils de pétrole par jour. Le problème est que l’on ne sait toujours pas avec précision, plus de 50 jours après la catastrophe, quelle est l’ampleur de la fuite. BP disait au départ 5 000 barils par jour, ce qui apparaît évidemment être largement sous estimé. Et les chiffres qui circulent désormais vont de 19 à 25 000, autant dire qu’on n’en sait rien.
La principale inquiétude des autorités américaines désormais concerne les bateaux qui pompent le pétrole depuis la surface. Quelle est leur capacité de stockage ? Qu’est-il prévu en cas de tempête ou d’ouragan ? Autant de questions auxquelles le groupe pétrolier est sommé de répondre dans les prochaines heures.
L'incertitude règne également concernant l’ampleur de la pollution. Dans la mesure où l'on ne connaît pas exactement le volume de pétrole qui s’est répandu en mer depuis plus de 50 jours, on ignore quelle quantité va s’abattre sur les côtes. On ne sait pas non plus où la pollution va arriver.
L’agence fédérale qui surveille les océans affirmait, mardi 8 juin, qu’il y avait des nappes de pétrole qui circulaient sous l’eau, en profondeur. La chaîne de télévision ABC évoquait même la présence d’une nappe de 60 km de long et 10 de large, à 1 000 mètres en dessous de la surface. BP dément, mais on a tendance à ne plus croire ce qu’affirme le groupe pétrolier, contre lequel la colère ne cesse d’augmenter depuis plus d’un mois et demi.