Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le couvercle de confinement posé sur la fuite commence à donner des résultats, même si du pétrole continue de s’écouler dans l’océan. Le PDG de la firme BP a annoncé que 6000 barils avaient pu, en 24 h, être siphonnés et stockés dans un navire de surface.
En dépit de cette légère amélioration, la situation reste alarmante le long des côtes de quatre Etats, la nappe atteignant maintenant la Floride. Jusqu’à ce que les deux puits secondaires commencent à fonctionner en août, la crise ne sera pas vraiment résolue. Pour démontrer que l’administration avait le contrôle des opérations, la conseillère de la Maison Blanche pour l’Environnement, Carole Browner a déclaré à la chaîne NBC que si deux puits secondaires étaient insuffisants, le gouvernement demanderait à BP d’en construire un troisième. Mais Washington est forcé de ménager le pétrolier qui seul dispose pour le moment de la technologie nécessaire.
La progression de la nappe continue d’occuper les médias écrits et audiovisuels: ce sont les images des pélicans englués de pétrole qui émeuvent ces jours-ci l’opinion. Ceux qui ont été nettoyés vont être relâchés, non pas dans le Golfe, mais sur la côte atlantique : les ornithologistes craignent toutefois que leur routine de vol ne les ramènent vers les plages mazoutées.