Félix Tshisekedi, le candidat, puis Félix Tshisekedi, le président, avait promis à plusieurs reprises la réouverture de la Maison Schengen. La situation était pourtant bloquée du côté de la coalition pro-Kabila qui demandait des contreparties à cette réouverture, histoire de ne pas montrer que Kinshasa « lâche » sur ce dossier, selon une source diplomatique congolaise.
Certains au sein du Front commun pour le changement insistaient sur la levée des sanctions contre tous les proches de Joseph Kabila. Cette demande avait même été insérée dans le texte des vœux diplomatiques que le nouveau président devait prononcer la semaine dernière mais, au dernier moment, Félix Tshisekedi avait refusé de lire ce passage.
Deux contreparties
Dans l'accord signé à la mi-journée entre le nouveau conseiller sécurité du chef de l'Etat et ancien patron de la direction des migrations, François Beya, et le chargé d'affaires de l'ambassade de Belgique, Philippe Brochain, il y a deux contreparties apparentes. Il s’agit de l'ouverture d'un guichet spécifique permettant de faciliter les procédures de visa pour les officiels congolais disposant d'un passeport diplomatique et puis la mise en place d'un comité dit de pilotage par les ambassades de l'espace Schengen avec une présidence tournante.
Mais c'est bien la Belgique qui va continuer de gérer cette institution communautaire au quotidien. Et ce, même si la fermeture de la Maison Schengenavait été décidée par Kinshasa à un moment de tensions dans les relations avec son ancienne puissance coloniale.