C'est la diplomatie belge qui avait annoncé la fermeture de la Maison Schengen pour deux jours, faute d'immunité consulaire, notamment pour protéger son personnel mais aussi et surtout pour permettre des consultations entre les différents Etats concernés par cette fermeture.
Le 31 janvier, Kinshasa était restée ferme sur son intention de fermer cette structure consulaire commune si la Belgique continuait de la gérer.
« L'objectif était de créer des divisions au sein de l'Union européenne et d'isoler ainsi la Belgique, en jouant donc sur les divisions internes qui peuvent prévaloir parfois entre certains Etats membres », explique une source diplomatique européenne,
Là-dessus, le communiqué de l'Union européenne est clair.
« La Maison Schengen est un instrument de mise en œuvre de la politique commune de visas de l'Union européenne. Autrement dit, c'est la Belgique qui gère les activités consulaires, au Congo, avec le financement de l'Union européenne, comme c'est le cas pour la France qui le fait dans 25 autres pays africains », rappelle encore une source diplomatique européenne.
« Eh bien, ils n'ont qu'à choisir la France plutôt que la Belgique », rétorque-t-on du côté de Kinshasa.
« Ce serait un dangereux précédent car n'importe quel Etat l'opposerait pour imposer ses décisions à l'Union, à l'avenir », redoute une source diplomatique européenne.
Dans ce communiqué de l'UE, en tout cas, les dix-huit Etats participant à la Maison Schengen disent rester ouverts au dialogue mais laissent à Kinshasa, même s'ils le regretteraient pour la population congolaise, « le choix souverain de refuser, à leurs ressortissants, la délivrance de visas au Congo pour l'espace Schengen », ajoute un diplomate.