Kinshasa a d’abord tenté de convaincre plusieurs pays européens de gérer la Maison Schengen à la place des Belges. Mais l’Union européenne s’y est opposée, de peur que le cas congolais ne crée un dangereux précédent.
Depuis, la RDC a mis un nouvel élément dans la balance et tente en échange de la réouverture de la Maison Schengen d’obtenir la levée des sanctions européennes qui visent 16 officiels Congolais : gel des avoirs et interdiction de visa pour l’Europe. Kinshasa accuse les Belges d’en être les initiateurs.
Afin que le message soit bien clair, c’est d’ailleurs l’un de ces officiels sous sanction, le patron des renseignements Kalev Mutondo, que Kinshasa a tenté d’envoyer à Bruxelles pour un round de négociations prévu en avril. Faute de visa, il n’a pas eu lieu. « Les élections sont bonne voie, le contexte a changé », plaide un diplomate congolais. « Les sanctions sont liées à un contexte politique et il n’y a pas eu d’évolution notable », répond-on de l’autre côté.
Bref c’est l’impasse. Kinshasa veut croire en une évolution positive et met en avant ce coup de fil, il y a quelques semaines, entre son ministre des Affaires étrangères et la représentante de l’Union européenne Fédérica Mogherini. « Il s’agit seulement de contacts très informels, pas d’une négociation », tempère-t-on côté européen. Quant à une éventuelle rencontre à Bruxelles entre les deux diplomates, elle est envisagée. Mais aucune date n’a été fixée.
→ A (ré)écouter : Léonard She Okitundu, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC