Marches des chrétiens en RDC: la police hausse le ton face aux critiques sur le web

Cinq jours après les manifestations du Comité laïc de coordination, le porte-parole de la police congolaise affiche sa fermeté contre ceux qui remettent en doute les versions officielles des autorités sur Internet. Il menace de poursuivre en justice quiconque se servirait des réseaux sociaux « pour discréditer la police ». Allusion aux écrits qui circulent sur la Toile pour dénoncer le meurtre à Kinshasa de Rossy Mukendi et la différence des procédures entre le jugement du policier à Mbandaka, qui a déjà eu lieu, et celui du policier à Kinshasa, qui, lui, se fait toujours attendre.

Pour le colonel Mwanamputu, « c'est le brigadier en chef Tokis Kumbo qui a fait usage d'une balle en caoutchouc pour protéger son chef, le major Carine, qui était menacé ».

Le porte-parole a alors dépeint un portrait tout à fait élogieux du commandant de l'escadron mobile de Mont Amba, le major Carine. Mais c'est une image qui contraste beaucoup avec les descriptions données sur la Toile.

Le policier Tokis Kumbo, dont l'identité est par ailleurs contestée par certains, aurait-il été désigné pour couvrir son chef ? « C'est lui le coupable, il n'y a pas de main noire dans cette affaire », a répliqué le colonel Mwanamputu.

Autre question, pourquoi alors deux poids, deux mesures ? Le meurtrier de Mbandaka a été jugé et condamné en procédure de flagrance ; mais quelle procédure pour le cas de Kinshasa ?

En attendant de vivre le procès du meurtrier présumé de Rossy Kadima Mukendi, l'opinion est prévenue : des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre des internautes indélicats, qu’ils soient ou non journalistes.

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