Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Le Conseil de sécurité s'est réuni jeudi pour préparer le vote de la résolution, et aucun consensus ne s'est dégagé. Même si presque tout le monde s'accorde à reconnaître l'urgence de la situation et la nécessité de protéger les civils, seulement 9 ou 10 pays, sur 15, devraient s'accorder sur un texte, dont certains détails techniques sont toujours très discutés.
Comme le souhaite l'Igad, l'organe régional est-africain, la Minuss, composée actuellement de 12 000 hommes, pourrait être renforcée par l'arrivée de 4 000 supplémentaires, dans le cadre d'une structure spécifique ayant le devoir et la capacité de s'interposer entre les belligérants.
Un projet que refuse désormais avec vigueur le gouvernement sud-soudanais. Le Conseil de sécurité débat aussi d'un embargo sur les armes, mais les Américains notamment voudraient garder cet atout dans leur manche et ne pas forcément imposer des restrictions trop vite.
Cela fait pourtant déjà un an qu'un accord de paix a été signé entre le gouvernement de Juba et les rebelles, et la situation est toujours aussi violente, et fragile. Les diplomates à l'ONU assurent en tout cas que l'ambition première est de faire prendre consciences aux acteurs sud-soudanais que l'affrontement militaire représente une impasse, et qu'une solution durable ne pourra être que politique.