Les mots de la commission d'enquête de l'ONU sont durs. « La mission a échoué, à tous les niveaux, à gérer la crise de manière efficace ». Ces 17 et 18 février, des soldats de la SLPA, l'armée nationale sud-soudanaise, sont entrés dans le camp de l'ONU de Malakal où 48 000 civils avaient trouvé refuge. A l'intérieur, des combats entre des jeunes des ethnies shilluk et dinka ont éclaté. Des combats auxquels la SLPA a pris part. Le bilan a été très lourd : une trentaine de morts et plus de cent blessés.
Le rapport explique que les soldats de la Minuss ont réagi pour certains en abandonnant leur poste, et pour d'autres ont refusé d'user de la force sans autorisation écrite préalable.
Par ailleurs, la commission souligne aussi un manque de communication entre les différents contingents « faute de langue commune ». Sur place étaient présents des casques bleus éthiopiens, rwandais et indiens, mais aujourd'hui l'ONU se refuse à donner la nationalité des casques bleus fautifs.
Enfin, et pour éviter que l'événement puisse se reproduire, la commission d'enquête demande à ce que la façon dont les camps de protection des civils sont protégés soit réévaluée en prenant en compte « les réalités du terrain ».