C'est un accord de principe seulement qui a été décidé samedi 6 août. « Il ne s'agit pas d'une force d'intervention, mais d'une force de protection. Celle-ci serait déployée à Juba pour permettre le retour de Riek Machar », explique le chercheur Miklos Gosstoni.
A Addis Abeba, comme à Juba, les observateurs accueillent cette décision avec prudence. L'un d'eux estime que « cette décision est la bienvenue, mais que le diable se trouve dans les détails ». En effet, continue le diplomate, « on redoute que le président soudanais Salva Kiir, au final, se rétracte ».
Une protection insuffisante
Mais, comme le souligne Miklos Gosstoni, la protection des civils reste un problème en suspens. « Envoyer, disons 2 000, 3 000, 5 000 soldats, n'aura pas un effet de dissuasion suffisant pour empêcher que des massacres aient lieu. Est-ce que la force de l'Igad aura la possibilité d'arrêter ce genre de massacre ? Sans doute pas, de la même manière que la force de l'ONU n'a pas cette capacité », a-t-il tempéré.
Les 12 000 soldats de la Minuss déployée au Soudan du Sud n'ont pas pu empêcher les dizaines de milliers de morts depuis le début de la guerre civile, il y a deux ans.