« Le projet de résolution porte gravement atteinte à la souveraineté du Soudan du Sud » indique le communiqué du gouvernement daté du 8 août.
En ligne de mire, le mandat de la Minuss présenté dans le texte, qui « inclut, mais n'est pas limité à la protection des civils ». Ou encore la localisation du quartier général de la force, trop proche de l'aéroport de Juba. Des mesures qui feraient du Soudan du Sud un protectorat, selon le porte-parole du gouvernement de Salva Kiir, Michael Kuei.
Selon le projet de résolution, qui doit être soumis au vote vendredi, un embargo sur les armes devrait être imposé au gouvernement sud-soudanais s'il fait obstacle au déploiement des troupes, qui devraient passer de 12 000 à 16 000 hommes. Un renouvellement qui intervient alors que les relations entre la mission et le gouvernement sont tendues.
Depuis le mois de juillet, les travailleurs de l'ONU doivent notifier les autorités de leur arrivée 72 h à l'avance. Et plusieurs de leurs passeports ont été saisis. Salva Kiir semble plus ouvert à l'intervention d'une force régionale sous l'égide de l'Igad proposée vendredi dernier. Mais les modalités du déploiement de cette force doivent encore être discutées avec Juba.