Sur la photo du quotidien français figurent deux hommes aux cheveux ébouriffés : l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil, et le président Abdelaziz Bouteflika. L'image illustre un article sur les Algériens dont le nom est cité dans l'enquête des « Panama Papers ».
Le raccourci entre le texte et la photo est facile et inacceptable pour les autorités qui évoquent « des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle ».
→ A (RE)LIRE : « Panama Papers »: des responsables africains impliqués
Pour Alger, l'article s'inscrit dans le cadre d'une campagne de presse « incompatible » avec le niveau des relations entre les deux pays. Le ministre des Affaires étrangères a donc demandé aux autorités françaises de marquer clairement leur réprobation. Ramtane Lamamra insiste : la liberté de la presse ne saurait justifier une telle campagne « malveillante et fallacieuse ».
Pour apaiser les esprits et lever toute ambiguïté, le journal Le Monde a depuis précisé que le nom du président algérien n'apparaissait pas dans les « Panama Papers », mais qu'il s'agissait de ses proches. D'où le choix de l'illustration qui figure toujours sur le site internet du quotidien.
→ A (RE)LIRE : «Panama Papers»: ces fils de dirigeants africains pointés du doigt