Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Le président russe a été catégorique : ses amis sont au-dessus de tout soupçon. Quant à lui, il n’est même pas cité dans les « Panama Papers ». Selon Vladimir Poutine, les documents ne contiennent aucun élément de corruption concernant les activités financières de ses proches.
Vladimir Poutine a longuement défendu son ami de jeunesse, le violoncelliste Serguei Roldouguine. Ce dernier apparait comme l’homme de paille du président et de son cercle rapproché, au cœur de montages financiers douteux, qui leur ont permis de cacher près de 2 milliards de dollars d’argent public dans des paradis fiscaux.
Mais Poutine s’est dit fier de son ami, dont il a vanté le talent. Et même s’il fait des affaires, comme bon nombre de gens créatifs en Russie, ce n’est que pour le bien de la patrie. Car l’argent qu’il gagne, il le dépense pour acheter des instruments de musique couteux et les rapporter en Russie, a expliqué le président.
En reprenant le leitmotiv du Kremlin depuis le début du scandale, Poutine a déclaré que l’objectif de l’enquête, commandée et financée par les Américains, est de déstabiliser le pays de l’intérieur, en inculquant aux Russes la méfiance envers leurs dirigeants.