«Panama Papers»: le directeur général de Société Générale sort de son silence

Parmi les banques citées dans le dossier des « Panama Papers », il y a la Française Société Générale qui aurait ouvert selon l'enquête des journalistes du Monde notamment, 979 sociétés offshore par l'intermédiaire du cabinet d'avocat panaméen Mossack Fonseca. Le directeur général de Société Générale, Frédéric Oudéa, est sorti de son silence mercredi 6 avril.

Frédéric Oudéa n'avait pas dit un mot, pas fait une déclaration depuis les révélations du journal Le Monde concernant Société Générale, les sociétés offshore et le Panama. Pas un mot, si ce ne sont ceux adressés au ministre des Finances ce 6 avril, dans un bureau à Bercy pour expliquer les agissements de la banque en toute transparence.

Dans les colonnes du Figaro, le directeur général de la banque mise en cause défend bec et ongles les agissements de l'établissement : « Je trouve scandaleux les amalgames, les inexactitudes autour de Société Générale dans cette enquête. Les quelques sociétés créées via Mossack Fonsecka encore en activité sont gérées façon totalement transparente. Les clients pour lesquels Société Générale travaille en offshore ont des motifs clairs, les ayants droit sont connus », assure Frédéric Oudéa.

Selon lui, il pouvait y avoir bien d'autres motivations que la fiscalité à la création d'une société offshore : ce peut être aussi un moyen de gérer des situations familiales complexes. En d'autres termes, il ne faut pas accuser sans preuve.

En 2012, devant les sénateurs, il avait assuré que Société Générale n'avait plus aucune implantation dans les paradis fiscaux. Serait-il prêt à l'assurer aujourd’hui ? « Oui », répond-il, sans ambiguïté.

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