Le rapport du ministre de la Police a été validé quelques heures seulement après une séance parlementaire mouvementée jeudi. Les observations de l'opposition, qui estime toujours que Jacob Zuma doit rembourser au moins une partie de la somme investie dans sa propriété, ont été rejetées par la majorité des députés ANC.
Ceux-ci estiment au contraire que la médiatrice de la République a « induit le public en erreur » en écrivant dans son rapport que Jacob Zuma vit « dans l'opulence » à Nkandla. Quant aux réserves de l'opposition, elles seraient uniquement motivées par « une obsession maladive pour Jacob Zuma ».
Malema veut saisir la Cour constitutionnelle
Maintenant que les recours parlementaires ont été épuisés, l'opposition envisage de se tourner vers la justice. Les neuf partis d'oppositions qui ont pris part au comité parlementaire étudient désormais les possibilités juridiques.
Le parti EFF de Julius Malema a déjà pris les devants. Comme promis à Jacob Zuma lors de la séance parlementaire de jeudi, Julius Malema a décidé de faire appel à la Cour constitutionnelle sud-africaine. « Nous parlons d'un homme qui a un mépris total des institutions de l'Etat. Seul un tribunal peut le contraindre », a déclaré Julius Malema. Seule formation politique à avoir boycotté le comité parlementaire, le parti EFF veut montrer que l'Assemblée a échoué à remplir ses obligations constitutionnelles en ne tenant pas Jacob Zuma pour responsable dans l'affaire Nkandla.
En attendant, le président se mure dans le silence. Dans un communiqué, Jacob Zuma a fait savoir qu'il respectait ces recours mais qu'il ne ferait aucun commentaire tant que l'affaire serait en cours.