Depuis quelques mois, le rapport de la médiatrice sur l’affaire Nkandla est malmené. Fin mai, le ministre de la Police a présenté son propre rapport, qui blanchit totalement Jacob Zuma. Et la semaine dernière, un comité parlementaire a estimé que Thuli Madonsela n'aurait pas dû écrire que le président vit dans « le confort et la sécurité ».
Le comité parlementaire, chargé de valider le rapport du ministre de la Police, a décidé de ne pas entendre la médiatrice de la République la semaine dernière. Son président a pourtant estimé que son rapport était « trompeur » et qu'elle avait induit la nation en erreur.
Thuli Madonsela a donc répondu devant la presse, pour corriger ces « déclarations erronées » selon elle. Le rapport du ministre de la Police, et les conclusions du comité parlementaire n'ont « aucune base légale ». Et la médiatrice rappelle qu'en vertu de la Constitution, ses conclusions ne devraient pas être remises en cause.
Très calme, la médiatrice de la République a dénoncé les « attaques vicieuses » dont elle fait l'objet depuis des mois. Et « une tendance inquiétante » à réduire les budgets qui lui sont alloués. Tout en niant fermement être en guerre contre le président Zuma, elle a appelé les sud-africains à défendre le médiateur de la république, « une institution essentielle pour garantir une démocratie crédible », selon elle.
Par ailleurs, Thuli Madonsela a engagé des consultations pour connaître ses recours juridiques contre le rapport du ministre de la Police. Même si une action en justice ne sera envisagée en dernier recours.