L’opération de police a dérapé dans la province de Huambo, fief de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), le principal parti d'opposition. L'opération devait permettre l'arrestation d'un dirigeant d'une secte illégale, mais elle a fini par faire des morts.
Le bilan officiel de 22 morts est contesté et l'opposition parle de massacre. Raùl Danda, chef de file de l'Unita à l'Assemblée nationale : « Le deuxième commandant de la police au niveau national dit qu’il y a trois heures de feu intense. Il y a beaucoup de monde vraiment qui a été massacré. On a parlé avec l’administrateur municipal de Caála, c’est juste là où se trouve le mont Sumé. Et lui-même nous a confirmés, à moi et quatre autres collègues de mon groupe parlementaire, qu’il y avait à peu près 4 000 personnes là-bas au mont. Et la seule question qu’on pose, c’est celle-ci : si les gens ne sont pas morts, où sont-ils ? Puis quand les parlementaires de l’Unita, moi à la tête, nous avons demandé qu’on puisse aller là-bas voir le lieu où cette chose s’est déroulée, on ne nous a pas laissés y aller. Pourquoi nous ont-ils empêchés d’y aller s’ils n’avaient rien à cacher ? Et maintenant, ce sont les Nations unies qui demandent une investigation transparente, indépendante. Pourquoi on ne laisse pas les Nations unies y aller ? »
La police reconnaît avoir rencontré une forte résistance et la tentative d'arrestation a provoqué des affrontements meurtriers. Mais au final, le dirigeant de la secte a été arrêté.