Depuis plus de 24 heures, la tranquille ville de Lobito vit un cauchemar. Dans la nuit de mercredi à jeudi, de fortes pluies ont semé la mort et la destruction.
Plusieurs facteurs expliquent l'ampleur de cet événement tragique. Tout d'abord la topographie de la ville. Située au bord de l'océan Atlantique, elle se divise en deux parties. Des collines abritant les quartiers périphériques et en contrebas, le centre-ville plus moderne. Dans une telle configuration, les pluies ont détruit les maisons sur les hauteurs puis dévalé les collines, emportant tout sur leur passage, avant d'inonder la partie basse de la ville.
Exode rural
Ensuite, la densité de population n'a fait qu'aggraver la situation. De plus en plus d'Angolais quittent les campagnes pour rejoindre la ville à la recherche d'un emploi. Faute d'infrastructures, ces nouveaux arrivants s'installent où ils peuvent, souvent dans des zones à risques, et construisent des logements de fortune, très précaires. A la moindre averse, les dégâts sont considérables.
Le dernier problème, c'est l'absence d'un système d'assainissement et d'un plan d'urbanisme. Conscientes de cet écueil, les autorités locales tentent depuis des années d'organiser le relogement des populations. En vain. Cette catastrophe est donc la triste concrétisation d'un drame annoncé.
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