C'est la première fois que l'on entendait sa version des faits, car lors du premier procès en 2007, il s'était réfugié au Royaume-Uni. C'est un homme apparemment confiant qui a répondu toute la journée, sans flancher, aux questions du tribunal. Rafik Khalifa a nié d'abord toutes les accusations qui pèsent contre lui, répondant au juge du tac au tac.
« - Pourquoi créer une banque alors que vous étiez pharmacien ?
- C'était pour profiter de l'ouverture du marché aux acteurs privés.
- Comment avez-vous fait pour attirer autant de fonds d'entreprises publiques ?
- Les taux d'intérêt de 11% étaient attractifs.
- Pourquoi les rapports de la Banque d'Algérie vous accusent-ils de gestion catastrophique ?
- Ce sont des mesures arbitraires.
- Pourquoi les témoins vous accusent-ils ?
- Ils ont mal compris. »
L'ex-golden boy entame même quelques notes d'une chanson de Raï en évoquant le lien entre l'Algérie et Marseille, dont il a sponsorisé l'équipe de football.
Rafik Khalifa finit par affirmer que la source de ses problèmes vient de la France. Il lance : « Je n'aime pas les Français, car ils ne nous aiment pas. » Avant d’ajouter : « Je menaçais leurs intérêts. Regardez aujourd'hui, toutes les banques françaises qui travaillent en Algérie. »
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