Algérie: en cassation, Rafik Khalifa nie en bloc et charge la France

En Algérie, le procès en cassation de l'affaire Khalifa s'est ouvert le lundi 4 mai. Mercredi, Rafik Khalifa, l'ex-PDG de Khalifa Bank et ancien patron du groupe portant son nom, a été appelé à la barre. Il nie toutes les accusations qui pèsent contre lui et pointe la France du doigt.

C'est la première fois que l'on entendait sa version des faits, car lors du premier procès en 2007, il s'était réfugié au Royaume-Uni. C'est un homme apparemment confiant qui a répondu toute la journée, sans flancher, aux questions du tribunal. Rafik Khalifa a nié d'abord toutes les accusations qui pèsent contre lui, répondant au juge du tac au tac.

« - Pourquoi créer une banque alors que vous étiez pharmacien ?
- C'était pour profiter de l'ouverture du marché aux acteurs privés.
- Comment avez-vous fait pour attirer autant de fonds d'entreprises publiques ?
- Les taux d'intérêt de 11% étaient attractifs.
- Pourquoi les rapports de la Banque d'Algérie vous accusent-ils de gestion catastrophique ?
- Ce sont des mesures arbitraires.
- Pourquoi les témoins vous accusent-ils ?
- Ils ont mal compris.
 »

L'ex-golden boy entame même quelques notes d'une chanson de Raï en évoquant le lien entre l'Algérie et Marseille, dont il a sponsorisé l'équipe de football.

Rafik Khalifa finit par affirmer que la source de ses problèmes vient de la France. Il lance : « Je n'aime pas les Français, car ils ne nous aiment pas. » Avant d’ajouter : « Je menaçais leurs intérêts. Regardez aujourd'hui, toutes les banques françaises qui travaillent en Algérie. »

A RELIRE : Algérie: ouverture du procès en cassation de la Khalifa Bank

Partager :