France: l'ex-magnat Rafik Khalifa condamné à cinq ans d’emprisonnement

C'est l'histoire d'un golden boy déchu. Rafik Khalifa, ancien homme d'affaires à succès, aujourd'hui en prison en Algérie, a également été condamné en France. Il a écopé, ce mardi 7 octobre, d'une peine de cinq ans de prison ferme par défaut. Une peine prononcée par le tribunal correctionnel de Nanterre, en région parisienne. L'ancien magnat algérien a été reconnu coupable d'avoir détourné des millions d'euros lors de la faillite de son groupe en 2002.

Pour la Cour, c'est un véritable pillage de ses deux sociétés implantées en France que Rafik Khalifa a organisé juste avant leur liquidation. Selon le tribunal, il les avait vidées de certains de leurs actifs les plus significatifs. Ainsi, un somptueux domaine situé sur la Côte d'Azur - acquis 35 millions d'euros - a été vendu pour la moitié de son prix d'achat un an plus tard « dans la précipitation » et « à la suite de manœuvres obscures », relève le jugement.

Mais la condamnation de celui qui fut surnommé « Rafik le flamboyant » n'a pas empêché les parties civiles de se dire déçues. Le tribunal a jugé non-recevable les demandes d'indemnisation formulées par les petits épargnants algériens. Car, en effet, la chute de l'empire Khalifa a coûté cher, à savoir entre 1,2 milliard et quatre milliards d'euros répartis entre l'Etat algérien et les particuliers qui avaient investi dans le groupe.

La défense de Rafic Khalifa déplore, quant à elle, une vision unilatérale des responsabilités. Pour Maître Le Borgne, avocat de l'ex-magnat, les prévenus - Rafik Khalifa et dix autres personnes liées à son groupe - ne sont pas « les seuls fautifs dans cet effondrement » avant d’ajouter « tous les tenants et aboutissants ne seront probablement jamais connus ».

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