Pour la société civile, le Bénin doit faire beaucoup mieux dans l'organisation des élections, car il y a eu de nombreux ratés. Soulèmane Koto Yerima, secrétaire de la plateforme électorale, dénonce des problèmes de ponctualité : « C’est inadmissible qu’après 25 ans dans une République, nous notions encore ces retards et que, à moins de 15 kilomètres de la Céna, on puisse noter plus de six heures de retard à l’ouverture d’un poste de vote parce que le matériel n’a pas été déployé à temps, parce que l’agent qui a été recruté pour faire le travail n’est pas venu, parce que celui qui est chargé de la coordination ne maîtrise pas ce que le code dit. »
Ces défaillances ne compromettent pas la crédibilité du scrutin, selon les observateurs. Alors Martin Assogba, président de l'ONG Alcrer, interpelle les institutions : « Les Béninois ont accepté, malgré les manquements, de voter dans le calme et nous attendons aussi les résultats dans le calme. Je demande à la Cour constitutionnelle et à la Céna de tenir compte de la volonté du peuple face à ce suffrage. Il ne faut pas tordre le cou aux résultats. »
Cette plateforme restera opérationnelle jusqu'à l'élection présidentielle qui aura lieu début 2016.
■ Une attente en musique
L'attente des résultats n’a pas empêché l’ouverture du Festival international de musique du Bénin. L'occasion de discuter de politique et du pays.