Ni le délai d'organisation très court du vote, ni le problème de distribution des cartes d'électeurs, ni les couacs le jour du scrutin, retards à l'ouverture des bureaux, manque de formation des agents, n'ont eu d'impact sur les résultats attendus de ces législatives au Bénin. Voilà ce qu'indiquent les premiers rapports des observateurs. Un point est revenu lors de ces conférences de presse : nombre de Béninois dénoncent la distribution de gadgets, voire d'argent lors de la campagne.
Jérémy N'Gouan, député ivoirien, chargé du suivi du vote par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) n'a aucun élément concret sur ce point : « Cela pourrait être un problème dans l’organisation d’un scrutin en effet, mais il faut dire que depuis notre arrivée, nous n’avons jamais eu connaissance de ce genre de phénomène. Cela ne veut pas dire que cela n’existe pas. »
Autre hôtel, autre délégation, celle de l'Union africaine. Chef de mission, Dioncounda Traoré, l'ex-président de la transition du Mali. Arrivés une semaine avant le vote, les observateurs de l'UA qui ont estimé qu'il existait une inégalité financière entre les partis n'ont par contre aucun élément concernant de possibles achats de voix. « Je ne saurais pas vous dire parce que je n’en ai pas la preuve, je ne l’ai constaté nulle part. De plus en plus, l’argent commence à faire irruption dans les élections et joue un rôle négatif quant à la qualité, à la sincérité et à l’honnêteté du scrutin. »
A voir si les nouveaux députés du Bénin s'attèleront à ce problème d'ici l'élection présidentielle annoncée par les autorités pour février 2016.