Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Douze milliards et demi de dollars d’aide des pays du Golfe et des contrats d’une trentaine de milliards de dollars, sans compter celui pour la construction d’une nouvelle capitale administrative égyptienne de 45 milliards de dollars. Ceci est le témoignage d’une confiance internationale retrouvée dans une économie égyptienne qui était au bord de la faillite il y a deux ans et qui commence à se redresser.
C’est aussi la reconnaissance par l’Occident du rôle central de l’Egypte du président al-Sissi dans la lutte contre le jihadisme. Une Egypte qui dispose aujourd’hui de la plus puissante armée arabe et d’une force d’intervention rapide de 50 mille hommes capable d’être immédiatement projetée dans le Golfe.
Ce dernier regarde avec méfiance le rapprochement entre l’Occident, Etats-Unis en tête, et l’Iran, l’ennemi ancestral. Les pays du Golfe partagent la même hostilité de l’Egypte à l’égard de la confrérie des Frères musulmans considérés comme une organisation terroriste.