Ce projet, c’est un « vote de confiance dans le climat des affaires et dans le potentiel économique de l’Egypte » affirme BP dans son communiqué annonçant la signature prochaine de l’accord.
De quoi satisfaire le président Abdel Fattah al-Sissi, arrivé au pouvoir après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Pour faire oublier la vague de révoltes et de répression qui s’en est suivie, quoi de mieux qu’un projet pharaonique relançant la consommation locale et les investissements étrangers ?
Le projet West Nile Delta doit permettre à partir de 2017 l’extraction en mer Méditerranée de 140 milliards de mètres cubes de gaz et leur injection dans le réseau du pays. De quoi lutter contre une pénurie d’énergie devenue chronique dans un pays qui consomme habituellement près de la moitié du gaz absorbé en Afrique.
Pour mener ce projet, BP n’est pas seul. Son partenaire est une entreprise pétrolière rachetée récemment par un fonds d'investissement russe.
Cet accord sera signé la semaine prochaine, lors de la conférence de Charm el-Sheikh sur la mer Rouge. Un rendez-vous dont le pouvoir égyptien attend beaucoup pour relancer l'investissement étranger.