Le procureur général s’est tenu debout pendant plus de deux heures et demie, tout comme les accusés présents dans la salle qui l’ont écouté religieusement. Il a démontré que l’ancien numéro 2 des services de sécurité et sa bande ont commis des actes gravissimes.
Le procureur a soutenu que ce qui s’est passé le 16 décembre au domicile de Marcel Ntsourou était bel et bien une opération de police. Mais le fait que les combats entre ses éléments et la force publique aient duré cinq heures, faisant au total 32 morts, montre bien que l’ex-officier a organisé, entraîné et armé des hommes pour la conquête du pouvoir dont il est assoiffé depuis 1997. Sa résidence n’était pas un guichet d’embauche ni de paiement, mais une base, a affirmé le ministère public.
Celui-ci a requis une peine de travaux forcés à perpétuité contre l’ex-officier. Le cas de son épouse et d’une vingtaine d’officiers a été soumis à la sagesse de la cour. Le ministère public a également requis des peines allant de cinq ans de réclusion à 30 ans de travaux forcés contre d’autres accusés. Ce mercredi, place aux plaidoiries de la défense.