HRW accuse l'Egypte de «probable» crime contre l’humanité

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a présenté, mardi 12 août un rapport, dans lequel elle accuse l’Egypte de « tuerie en masse » qui s'apparente probablement à un crime contre l'humanité. En juillet et août 2013, plus de 1 000 manifestants avaient été tués au Caire. Il s’agissait des partisans de l’ancien président déchu Mohamed Morsi, qui réclamaient son retour.

C'est un constat accablant que dresse Human Rights Watch. Les forces de l'ordre égyptiennes auraient tué systématiquement et à grande échelle au moins 1 150 personnes durant l'été 2013. Rien que le 14 août, lors de deux grandes manifestations pro-Morsi au Caire, plus de 800 sympathisants de l'ancien président auraient péri sous les balles des forces de sécurité.

Selon l’ONG, c'était l'une des plus grandes tueries de manifestants en une seule journée dans l'histoire récente. L'organisation déplore qu'aucun policier ou soldat impliqué dans ce carnage n’ait été poursuivi en justice. Cela vaut également pour les responsables politiques et militaires. Human Rights Watch réclame une enquête indépendante qui doit viser entre autres l'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, à l'époque chef de l'armée et principal instigateur du renversement de Mohamed Morsi.

Le gouvernement égyptien a critiqué le rapport estimant qu'il manquait d'objectivité. Les autorités ont refoulé, dimanche, à l'aéroport du Caire deux responsables de l’organisation, venus justement pour présenter l'enquête.

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